Pierre Jean Jouve L’HERNE Signed Inscribed to Poet Ivan V. Lalic 1972
L’HERNE Pierre Jean Jouve L’Herne, 1972, Paris. Paperback. Size: 26,9 x 20,5 cm. Pp. 404, 9l with illustrations. There is editor’s postcard (14 x 9,9 cm) in the book. There is attached visiting card of Pierre Jean Jouve , signed and inscribed by Pierre Jean Jouve to Serbian poet Ivan V. Lalic. The cover is little soiled. Overall, a nice copy. For condition and details see scans.
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Ivan V. Lalic (1931 – 1996) was one of the most significant Serbian poets writing after World War II with a reputation as one of the finest European poets of his time. Also one of the leading poets of contemporary neosymbolism poetry in Serbia. He had also been writing essays and literary critics and versifying English and French poetry into Serbian language. Lalic edited few antologies of poetry. He was sincerly appreciated among colleague poets of his time all over the world as it can be seen in many inscriptions wrote to him on books he received as sign of respect and appreciation.
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Pierre Jean Jouve (né à Arras le 11 octobre 1887, mort à Paris le 8 janvier 1976) est un écrivain, poète, romancier et critique français. Pierre Jean Jouve1 a eu « plusieurs vies ». Avant 1914, il est un des écrivains de l’unanimisme, ce mouvement créé par Jules Romains, puis un membre actif du mouvement pacifiste animé par Romain Rolland pendant la Première Guerre mondiale. À partir de 1921, une profonde rupture a lieu grâce à sa seconde épouse, la psychanalyste Blanche Reverchon, traductrice de Freud (1923) et amie de Jacques Lacan. Elle fait de lui l’un des premiers écrivains à affronter la psychanalyse et à montrer l’importance de l’inconscient dans la création artistique — et cela dès le milieu des années 1920. On peut citer parmi les œuvres de cette époque ses recueils de poèmes : Les Noces (1925-1931), Sueur de Sang (1933-1935), Matière céleste (1937), et ses romans : Le Monde désert (1927), Hécate (1928), Vagadu (1931), La Scène capitale (1935), et le plus connu Paulina 1880, paru en 1925 (adapté au cinéma en 1972 par Jean-Louis Bertucelli). Il a été aussi, dès 1938 et pendant son exil en Suisse, un important acteur de la résistance intellectuelle contre le nazisme, avec ses poèmes apocalyptiques de Gloire et de La Vierge de Paris. Jouve a été le compagnon de route de nombreux artistes, d’écrivains (Romain Rolland, Stefan Zweig, Joë Bousquet, Jean Paulhan, Henry Bauchau), …), de peintres (André Masson, Balthus, Joseph Sima, …), de philosophes (Jean Wahl, Jacques Lacan, …) et de musiciens (Michel Fano, …) : il a d’ailleurs beaucoup écrit sur l’art et la musique. Cet écrivain souvent perçu comme un marginal hautain, refusant les embrigadements des “mouvements” a su toucher beaucoup d’écrivains et d’artistes dont certains peuvent être considérés comme ses disciples, par exemple les poètes Pierre Emmanuel, Salah Stétié ou Yves Bonnefoy. Reniements Pierre Jean Jouve a renié toute son œuvre publiée avant 1925, année où il fait débuter sa “vita nuova”. On a donc peu commenté sa vie antérieure pour ne commenter que son œuvre postérieure à cette date, où il publie les poèmes de Mystérieuses Noces et le roman Paulina 1880 (quatre voix au prix Goncourt). C’est ce qu’il a fait lui-même dans En Miroir, son “Journal sans date” de 1954 où il ne décèle de sa vie que certaines grandes lignes soigneusement choisies. C’est aussi ce qui a été fait dans des ouvrages de référence, souvent écrits par des amis du poète, comme René Micha2 ou Robert Kopp3. Cependant la biographie de Daniel Leuwers4 et les notes et commentaires de Jean Starobinski pour son édition de Œuvre5, ont révélé des pans méconnus de sa vie et l’importance de sa première œuvre pour sa formation et son évolution. La récente biographie de Béatrice Bonhomme6 a apporté un nouvel éclairage sur la “crise” de Jouve entre 1921 et 1927. Cette crise a profondément marqué sa vie et orienté son écriture. Pierre Jean Jouve est l’homme des ruptures, d’avec son père (puis d’avec son fils) ; d’avec sa première épouse Andrée, grande militante de mouvements féministes et pacifistes ; d’avec ses amis pacifistes (Romain Rolland, Georges Duhamel, Charles Vildrac, Frans Masereel) qui au moment de la rupture créaient la revue Europe (1923), toujours vivante ; d’avec ses amis artistes (même Joseph Sima en 1954) ; d’avec ses éditeurs, Jean Paulhan et Gaston Gallimard (en 1945). Et donc d’avec sa première œuvre. On peut aussi considérer que la réédition de ses romans et de ses poèmes, avec peu de modifications mais beaucoup de coupures, que Jouve a effectuée de 1959 à 1968, est une nouvelle réécriture de sa vie et de son œuvre. « Plusieurs vies » Pierre Jean Jouve a donc eu « plusieurs vies ». Jouve pourrait être considéré comme un des écrivains de l’unanimisme, ce mouvement créé par Jules Romains, ou de l’Abbaye de Créteil (Groupe de l’Abbaye). Ou comme un membre actif du mouvement pacifiste animé par Romain Rolland pendant la Première Guerre mondiale. Grâce à sa seconde épouse, la psychanalyste Blanche Reverchon, traductrice de Freud (1923) et amie de Jacques Lacan, il fut l’un des premiers écrivains à affronter la psychanalyse et à montrer l’importance de l’inconscient dans la création artistique, et cela dès le milieu des années 1920, avec ses poèmes de Noces (1925-1931), de Sueur de Sang (1933-1935) et de Matière céleste (1937), ou avec des romans, Hécate (1928), Vagadu (1931) et La Scène capitale (1935). Il montra aussi l’enrichissement que la lecture des grands mystiques, Thérèse d’Avila, Catherine de Sienne, Jean de la Croix, François d’Assise, peut apporter à l’écriture poétique. À ces mystiques il associa étroitement des poètes précurseurs, Hölderlin, Gérard de Nerval, Charles Baudelaire, Stéphane Mallarmé. Ce fut aussi, dès 1938 et pendant son exil en Suisse, un important acteur de la résistance intellectuelle contre le nazisme, avec ses poèmes apocalyptiques de Gloire et de La Vierge de Paris. Parmi ses essais sur l’art et sur la musique, on notera pendant la guerre un important Don Juan de Mozart (1942, avec l’aide du musicien Fernand Drogoul) et ensuite un essai sur Wozzeck d’Alban Berg (écrit avec le compositeur Michel Fano, 1953). Après guerre, son art rencontra ceux de Saint-John Perse et de Victor Segalen, et il émigra vers la sérénité de sa « Chine intérieure . Jouve fut aussi le compagnon de route d’artistes, d’écrivains, de philosophes. Les artistes : le peintre cubiste Albert Gleizes (qui illustra Artificiel) ; le graveur expressionniste belge Frans Masereel, avec qui il fit de nombreux livres avant 1925 ; le grand artiste surréaliste André Masson (qui illustra la 1re édition de Sueur de Sang, 1933) ; le peintre tchèque Joseph Sima qui fit avec lui quelques uns des plus importants livres illustrés d’avant guerre (Beau Regard, 1927 et la 2e édition de Paradis perdu, 1938) ; l’éditeur typographe Guy Lévis Mano (“GLM”) qui réalisa quelques uns de ses plus beaux livres ; et enfin le grand peintre Balthus, qu’il avait connu adolescent et sur qui il écrivit des textes importants8. Il a accompagné, par des collaborations, des correspondances et des traductions, des écrivains amis comme Pierre Klossowski (traduction de Hölderlin, 1930), Romain Rolland, Stefan Zweig, Albert Béguin, Jean Paulhan9, Joë Bousquet10, Bernard Groethuysen, Gabriel Bounoure11, Jean Wahl (qui l’initia à Kierkegaard), Eugenio Montale et Giuseppe Ungaretti (qu’il traduisit), Catherine Pozzi. Cet écrivain souvent perçu comme un marginal hautain, refusant les embrigadements des “mouvements” a su toucher beaucoup d’écrivains et d’artistes, dont certains peuvent être considérés comme ses disciples (mais Jouve n’avait absolument pas la tournure d’esprit d’un maître d’école), Pierre Emmanuel (qui lui rendit hommage dans Qui est cet homme, 1947), Yves Bonnefoy, Salah Stétié, Henry Bauchau, Jules Roy, David Gascoyne, Fernand Ouellette, Heather Dohollau, Gérard Engelbach. Pierre Jean Jouve a créé de puissants « mythes » féminins qui ont une place originale parmi les figures de l’amour dans la littérature : Paulina, Baladine du Monde désert, Catherine Crachat (l’héroïne d’ Hécate et de Vagadu), et tout particulièrement Lisbé et Hélène (La Rencontre dans le carrefour, La Scène capitale, Matière céleste), enfin Yanick, la chaste prostituée (Diadème, En Miroir). Etc…….. supremeauctiononlinesoftware.widgets.EbayGalleryZ.swf supremewidgets supremewidgets